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De si longues Fiançailles
26 mars 2020

Lettre de Denise à Philippe, Baignes, mardi 25 août 1931

Phil, nous arriverons à Royan dimanche 30 août, le matin, en auto, avec des cousins (naturellement !). Je ne sais pas encore où nous descendrons, mais je voudrais vous voir dès mon arrivée. Il est probable que je ne pourrai pas trop lâcher mes cousins[1] qui partent le soir-même, alors tant pis, je vous les présenterai ! Ce sont les moins embêtants de la collection : vous pourrez ainsi juger les autres.

Nous descendrons peut-être Villa Roses Trémières, 109 rue du Casino, ou à « Sévigné[2] », ou dans une pension de famille dont j’ai oublié le nom : la Grande Conche, je crois. Débrouillez-vous pour nous découvrir.

1934 10 01 Paul rue du Casino         la Grande Conche 1938

"Où retrouver Denise?" se demande Philippe. "Rue du Casino, tout près de chez mon grand-père? A la Grande Conche?

Villas Mélusine et Sévigné impasse du Parc "Ou alors, dans cette villa Sévigné, du côté du Parc, derrière St-Georges?" En 2020, Philippe n'aurait retrouvé que la villa Sévigné.

Pardon de ne pas vous écrire plus longuement, mais je suis tellement, tellement énervée à la pensée de ces jours qui nous séparent l’un de l’autre se traînent misérablement, que je suis incapable de rien faire.

Je vous envoie toutes mes amitiés.



[1] Difficile de déterminer qui sont ces cousins « moins pires » : la famille Sabran ? la famille Hostier ? la famille Marboeuf ?

[2] La villa « Sévigné », oeuvre des frères Ricoux, qui ont signé dans les parages plusieurs  villas (Valentine, Mélusine), était doute destinée au marché locatif, déjà très florissant à la fin du XIXe siècle, lorsqu'elles ont été élevées. De taille modeste mais dotée d'une personnalité architecturale bien trempée, elle formait, avec ses voisines, vraisemblablement dès l'origine, de petits logements distincts. Tout de suite, ces maisonnettes mitoyennes se sont développées en s'affranchissant volontiers des règles d'urbanisme régissant le quartier du Parc depuis sa création, en 1885. De tels dérapages valurent d'ailleurs à l'un des frères Ricoux de se faire rappeler à l'ordre par la municipalité de Frédéric Garnier, qui voyait là, d'un mauvais œil, une façon sournoise et contraire à l'esprit des lieux, de densifier le bâti.

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