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De si longues Fiançailles
28 mars 2020

Lettre de Philippe à Denise, Nantes 17-09-1931

J’ai reçu ce matin votre lettre et les photos que j’aime assez, sauf celle où vous avez une vague ressemblance avec Simone : un air « femme fatale ». Je ne la déchirerai pas, elle ira rejoindre celle prise à la Coubre.

It was sad as sad could be[1] : ce vers me martèle la tête depuis ce matin. Il pleut désormais à Nantes, le ciel est gris –bas- toutes choses sont tristes et moi aussi.

Samuel Taylor Coleridge 1772-1834  The rime of ancient mariner

 

Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) autour du vers cité, extrait de "La Complainte du vieux Marin"

Vous êtes là-bas à Royan. Vous me dites qu’il fait beau et j’oublie qu’il a plu parfois lorsque nous étions ensemble, sur les dunes à la Grande-Côte, sur la petite plage du Fort (du Chay).

Si le « petit type blond ou roux » vous embête de trop, dites-le à Mic (Drouin) qui sera fort bien capable de lui conseiller de ma part de vous laisser tranquille. Dites aussi à Hospitel que je ne crois pas être plus fou que d’habitude.

1931 09 Royan Philippe sur le sable

Phil et les copains sur la plage de Royan, début septembre 1930

[1] Vers extrait d’un très long poème, The Rime of the Ancient Mariner (La Complainte du vieux Marin, texte de 1834), de SAMUEL TAYLOR COLERIDGE (7 parties, 138 strophes et environ 570 vers): comment un bateau, ayant passé la ligne,  est malmené par les tempêtes en direction du pôle Sud, et comment, à partir de là, le vaisseau conduit sa course vers la latitude du Tropique et le grand Océan Pacifique. Voici la strophe complète dont il est extrait :

Down dropt the breeze, the sails dropt down,

'Twas sad as sad could be;

And we did speak only to break

The silence of the sea!

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