Lettre de Philippe à Denise, Bordeaux mercredi 20 septembre 1933
Tu sais, à l’heure où je t’écris, il reste 3 jours et 15 heures avant que je te revoie, parfois cela me semble très long et d’autres fois, très court, et alors, il me semble que je te vois presque.
Parlons de choses sérieuses : ce qu’il y a de mieux pour que tu viennes, c’est l’autobus. Il part à 8h de Royan et arrive à 10h50 à Bordeaux. La Micheline, plus rapide, ne fonctionne pas les dimanches et le train part vers 5h50 !
Autocars Renault et Berliet des années 30
Pour le retour, il y a un train à 7h qui ira très bien, c’est pourquoi, ne prend qu’un aller en car … et arrive avant 8h pour pouvoir choisir une place devant.
En cas que tu ne saches pas où on prend le car, je t’ai fait un plan qui sera, je crois, assez clair.
Plan dessiné par Philippe pour montrer le chemin à partir de l'arrêt de l'autocar. On y remarque une note d'humour: les deux copains de Philippe, les deux "Jean", Luquiau et Hospitel sont plantés sur la promenade, au milieu du plan, comme deux potiches. Ils regardent passer les filles...
J’ai lu « Les Contes des Mers du Sud[1] » assez rapidement mais suffisamment pour les apprécier.
Je laisse à ton appréciation une phrase relevée dans une lettre datée du 10 février 1932 et signée Denise : « Ne vous embêtez pas trop dans cette détestable ville de Bordeaux ». Qu’est-ce que tu en penses ?
Les vacances de Jean Luquiau à Royan (photos Sandrine Luquiau)
Jean est au milieu, enserrant une jolie blonde
Jean est soit à plat venter, soit avec un foulard