Lettre de Denise à Philippe, Paris, ce jeudi 28 juin 1934
Phil, cette fois, c’est sérieusement que je viens te demander de m’écrire. Tu es sûrement à Royan et tu n’as aucune raison –tu entends bien, aucune- de persister dans ton silence. J’ai attendu jusqu’à présent pour décider ce que je ferai pendant les vacances mais je dois partir le 1er août, et j’attends une lettre de toi pour en parler à mes parents. J’irai à Royan seule avec Indu, Simone ne voulant pas nous accompagner. Je voudrais écrire la semaine prochaine pour retenir la chambre que nous avions l’an dernier, où nous étions si tranquilles.
Je ne peux pas te dire que ta conduite me fasse beaucoup de plaisir, ni que je lui trouve d’excuse, mais enfin, nous reparlerons de cela plus tard.
Simone vient d’être reçue à son écrit –avec juste la moyenne, alors qu’elle croyait passer brillamment- et Rosé est collé. D’où pleurs et gémissements.
PS : je t’ai écrit deux fois à l’Ecurie[1], et la seconde, en t’envoyant des photos.