Lettre de Maurice Proutaux à Philippe, Clichy, le 17 novembre 1937
lettre de Maurice Proutaux à Philippe
Mon cher Philippe,
Votre future Tante et moi avons été très sensibles à vos aimables cartes et je ne veux pas tarder plus longtemps à vous en remercier. Nous sommes très heureux du bon souvenir que vous voulez bien conserver de notre hospitalité et nous comptons bien que vous descendrez à la maison lors de votre prochaine permission.
Je vais mieux et depuis une dizaine de jours, j’ai repris mes occupations. Voici d’ailleurs le moment de l’inventaire et ma présence est nécessaire au Bureau.
Je ne sais si Denise vous tient au courant de l’état de son pauvre père, ou plutôt, je me doute qu’elle n’omet pas de vous dire qu’il ne va pas bien. Son état, sans être inquiétant, s’aggrave tous les jours un peu plus et nous nous demandons chaque matin combien de semaines lui restent à vivre. Quelle pitié de ne pouvoir lui venir en aide.
Je ne connais pas la Bretagne et ce que vous nous en dîtes nous fait désirer un peu plus de la visiter un jour. Elle est si belle et si vivante, dit-on.
Avez-vous été satisfait de Cherbourg ? Je l’ai visitée il y a une trentaine d’années et ne la reconnaîtrais certainement pas. Tante Jeanne se joint à moi pour vous adresser, mon cher Philippe, l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Maurice Gustave Proutaux