Article envoyé à Denise, Inde, mardi 2 mars 1937
Très long article sur l’Art d’Amrita Sher-Gil par Rabindranath Deb paru dans The Leader du mardi 2 mars 1937. En haut de cet article un mot d’Amrita à Denise :
article écrit par Rabindranath Deb
Ma chère Denise,
Ce n’est vraiment pas la peine que vous envoyez les Contes de Guy de Maupassant, je viens de les lire en anglais et je ne les aime pas. Faites parvenir l’autre livre à Edith[1], je vous prie
Signé Amri
Toilette de la mariée (Bride's Toilet) - 1937
Rabindranath Deb, critique d'art
Júlia Geszty[2] découvre l’Inde en 1937 et décrit une scène qui accompagne très précisément le tableau « Toilette de la mariée » d’Amrita, qu’elle n’a jamais vu: « Une procession de mariage hindou approchait. Avec dignité, quatre énormes éléphants barrissaient au premier rang avec des ornements sur le dos. Les cloches de cuivre autour de leur cou sonnaient à chaque pas. Ils ont été suivis par huit chameaux et finalement, dans une voiture ouverte, assis le marié hindou de 35 ans, à côté de lui, une petite fille maigre de huit ans. Le visage de la petite mariée était couvert de fleurs artificielles.» (INDE, Jaipur). (in «Mystérieux Orient» : Voyage d'une fille hongroise en Inde, Siam, Java, Chine, Japon, Corée, Manchourie…, 1937)
[1] Il y a deux Edith autour de la famille Sher-Gil à Paris : Edith Farnadi, jeune pianiste hongroise qui donnait des cours de piano à Indira et Edith Láng László, pianiste, également d’origine hongroise, qui eut une liaison avec Amrita. Je penche pour la seconde, car Edith Farnadi était plutôt l’amie intime d’Indira.
[2] Au sujet de Júlia Geszty, voir la lettre du 24 octobre 1930.