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De si longues Fiançailles
21 novembre 2020

Lettre de Philippe à Denise Bordeaux, lundi 27 avril 1936

J’ai trouvé hier soir en arrivant à Bordeaux la lettre pour ta mère[1] que nous avions oubliée de poster à la gare de Royan. Je le fais ici et je pense qu’elle l’aura reçue aujourd’hui.

Hier soir, je ne t’ai pas écrit quand j’ai eu fini de travailler –de toutes les façons, tu n’aurais pas eu ma lettre plus tôt- mais j’ai pensé très longtemps à toi avant de m’endormir, et toute la nuit, j’ai rêvé de toi. Tu prends de plus en plus de place dans mes pensées et si cela continue, je ne pourrai plus penser du tout, il n’y aura plus que toi.

Je n’ai encore rien reçu de Bonnot[2], mais cela n’a d’ailleurs plus beaucoup d’importance maintenant, puisque tu ne viendras que le vendredi. Je voudrais déjà y être, à vendredi.

Je vais te quitter et aller porter ma lettre ainsi qu’une autre pour W. Bertrand[3].

1936 04 Denise Galerie des personnages de cette lettre



[1] Denise a écrit à sa mère, Julie, qui est restée à Paris, pour lui donner de ses nouvelles. Cette lettre aurait du être postée de Royan où Denise passe ses vacances, alors qu’elle  va être postée de Bordeaux, du fait de cet oubli.

[2] Le commandant Roger Bonnot, aviateur, ami de la famille Dyvorne

[3] William Bertrand, député de la Charente-Inférieure, ex-ministre de la Marine Marchande.

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